Notre prochaine rencontre sera consacrée au dilemme entre deux idéaux de notre vie politique : l’égalité et la liberté.
Qui n’a pas rêvé d’une société plus juste, où règneraient le bien-être et la concorde ? Au XVIème siècle l’anglais Thomas More fit le portrait de cette société idéale, décrivant dans son livre « L’utopie » les conditions de son maintien : répartition imposée des populations, composition autoritaire des familles, règlementation stricte du travail et des loisirs, de façon à instaurer une rigoureuse égalité qui seule pouvait garantir le bonheur et la prospérité. Cet idéal d’égalité a inspiré un courant de pensée appelé « utopiste » déjà développé par le grand Platon, et donné naissance à la création de structures sociales comme les phalanstères ou les mouvements coopératifs, et aussi à de mini-sociétés – éphémères – un peu partout dans le monde.
On peut lire avec enthousiasme la peinture de cette cité harmonieuse. Mais force est de constater qu’elle repose sur la contrainte, la soumission aveugle et la délation, un système « totalitaire » bien pire qu’une simple dictature. Cet idéal d’égalité (qui fait partie de notre devise nationale) implique-t-il un régime totalitaire, incompatible avec notre idéal de liberté (idem) ?
A l’opposé, que penser des courants « libertariens », dominants aux Etats-Unis et défendus par le couple Trump – Musk ?
Des questions que nous vous proposons de discuter lors de notre prochain café philosophique.
Jeudi 6 février à 18h30, au café-restaurant « La bonne Franquette », 39 rue de la République à Noizay.
Bibliographie
Thomas More, « L’utopie », édit Ultraletters (livre second, lecture facile)