Montaigne (1533-1592) fait partie de nos philosophes familiers, tout comme Descartes ou Rousseau ; on lit son nom sur des avenues ou des lycées : il fait partie du paysage. Bien sûr personne ou presque n’a lu les quelque 1 184 pages des « Essais », et on n’en peut citer que quelques phrases : « que sais-je ? », « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Mais quel est le fond de sa pensée ? Qu’a-t-elle apporté à la philosophie ? Pourquoi cette renommée exceptionnelle ?
Cela vaut le coup de se plonger dans cet univers de descriptions minutieuses d’un seul objet d’étude : lui-même, Montaigne. Une démarche moderne, inouïe, qui ne sera reprise que deux siècles plus tard par Rousseau. Ce parti pris de subjectivité vient sans doute de sa conviction profonde qu’aucune connaissance sûre n’est possible et qu’il est préférable de s’abstenir de tout jugement… Montaigne est un grand sceptique !
Mais que faire si l’on ne croit à rien ou plutôt si l’on ne sait rien ? Cette question est plus importante qu’il n’y paraît.
Prochain café philosophique le 3 octobre à 18h30,
au café-restaurant La Bonne Franquette, 39 rue de la République à Noizay