Ramakrishna (1836-1886) est un des grands penseurs de l’Inde. Il y a de nombreuses raisons de s’intéresser à l’hindouisme. C’est une religion riche, foisonnante, fascinante par la multiplicité de divinités, leur ambivalence (certaines personnifient la violence et en même temps la compassion), le système des castes, l’importance de la sexualité, le poids de la société et du clergé (les brahmanes), le rôle décisif des rites. C’est, encore aujourd’hui, la religion pratiquée scrupuleusement par tout un peuple de près d’un milliard et demi d’habitants. Certains aspects nous attirent, comme la communion avec l’univers, la conscience de former un tout…
Bref l’exact opposé de nos valeurs et modes de pensée : l’individualisme, la rationalité, la transcendance du divin. C’est donc la philosophie qui nous est la plus étrangère, bien plus que d’autres pensées orientales, comme le bouddhisme ou le taoïsme. Cela vaut le coup de l’étudier, ne serait-ce que le temps d’un café philosophique.
Et de poser la question, valable aussi pour nous : peut-on choisir dans un système de pensée les éléments qui nous conviennent, et rejeter le reste ? peut-on retirer une pièce sans que tout s’écroule ? Comment une religion, par exemple, peut-elle évoluer, s’adapter, sans qu’elle se dénature et s’affaiblisse ?
Le 8 décembre à 18h30, café-restaurant La Bonne Franquette à Noizay