Voltaire (1694 – 1778) est la quintessence de « l’esprit français » : spirituel, féroce dans ses critiques, touche-à-tout, rebelle à toute autorité, et par-dessus tout, héraut de la liberté de pensée.
Le fanatisme, les préjugés, l’intolérance qui de son temps étaient le fait de la religion ont provoqué sa juste colère et l’ont poussé à prendre la défense des persécutés, au prix de son embastillement et de son exil.
La tolérance est certes la marque d’une intelligence ouverte aux différences, capable de douter de ses propres convictions, et d’admettre l’expression publique d’opinions haïssables. Parfaitement respectable dans le domaine des idées, mais problématique dans la vie en société.
Car la tolérance aboutit, au mieux à l’indifférence, au pire à la complicité avec des actes criminels. Quel équilibre trouver entre la précieuse, indispensable liberté d’expression qui définit notre nature humaine et fonde la démocratie, et le respect non moins nécessaire, des valeurs sur lesquelles reposent nos sociétés ?
A lire :
Traité sur la tolérance, édition Garnier-Flammarion
Lettres philosophiques, Editions Didier
Dictionnaire philosophique (article « tolérance ») éditions Garnier-Flammarion.
Le philosophe ignorant, Livre de poche