4 février : Hannah Arendt, la banalité du mal

Hannah Arendt (1906-1972) est une philosophe américaine d’origine allemande. Ses nombreux ouvrages traitent des grandes questions de sociologie et de politique, en particulier du totalitarisme.

Publiées et 1951, ses analyses sur l’origine du totalitarisme sont d’une actualité brûlante, et offrent une clé pour comprendre la naissance et l’expansion du terrorisme actuel : un mouvement fanatique en quête de sacrifice et sur lequel les arguments logiques n’ont pas de prise…Alors que faire ?

Elle a par ailleurs écrit son propre compte-rendu du procès à Jérusalem de l’officier SS Adolf Eichmann, dans lequel elle conclut que l’horreur nazie a été commise par des êtres somme toute quelconques et que le mal est hélas banal, thèse qui a déclenché une violente controverse. Le germe du mal est-il en tout homme, n’attendant que des circonstances propices ? Ou les convictions, quelle que soit leur valeur, peuvent-elles pousser au pire certains d’entre nous ?

Livres

Hannah Arendt écrit de façon claire et ses livres sont faciles à lire. Je conseille :

  • « Le système totalitaire », 1er volume de « Les origines du totalitarisme » (les autres étant « L‘impérialisme » et « L’antisémitisme »), coll. Points
  • « Eichmann à Jérusalem. Essai sur la banalité du mal » (1963), Edit. Folio

Films

  • « Hannah Arendt », un film intéressant mais dur de Margarethe von Trotta, sur le procès Eichmann, sorti en 2013, qu’on peut télécharger sur ITunes
  • Sur le thème de la banalité du mal : « Experimenter » de Michael Almereyda, sortie en salle le 27 janvier (que je n’ai donc pas vu),  est consacré aux expériences du psychologue américain Stanley Milgram qui mettent en évidence que n’importe qui par soumission à une autorité peut torturer des innocents. Des conclusions dérangeantes !